Dans les médias

  • 2014 : Revue « 13 comme une » (Agglomération de Cergy-Pontoise) numéro 200
  • 2014 : The Amandine , Miscellanées littéraires et populaires 
  • 2013 :

Texte publié dans la revue  Eléments n° 147 –  avril-juin 2013

Carnets de lectures de Michel Marmin.

 Il est bien possible que la politique de la table rase ait été également appliquée à la littérature populaire, et que celle-ci soit depuis belle lurette soumise au régime unique de la niaiserie politique et sentimentale. On me dira que ça a toujours été le cas. Eh bien non ! Au XIXe et dans la première moitié du XXe, il y eu une littérature populaire française talentueuse, inventive, généreuse, virile, instructive.

Pierre Chevallier a consacré un formidable ouvrage à l’un des champions de la catégorie, Arnould Galopin (1863-1934), qui a beaucoup compté dans l’enfance d’Alain de Benoist – il nous l’apprend dans Mémoire Vive. Peut-être l’Arnould Galopin de Chevallier lui donnera l’envie d’y revenir. Le prolifique romancier a œuvré dans tous les genres, du roman de cape et d’épée au roman policier, en passant par la science-fiction. Il était en somme le fils d’Alexandre Dumas, d’Emile Gaboriau et de Jules Verne. De Galopin, je n’avais personnellement lu, assez récemment d’ailleurs, que Le Sergent Bucaille (1928), mémoires imaginaires d’un soldat de Napoléon. Je puis assurer que l’épopée impériale n’a pas inspiré beaucoup de livres aussi vivants, aussi émouvants et aussi bien sentis que celui-ci. J’en ignorais l’existence lorsque j’ai écrit mon Napoléon au-delà de la légende, car je l’aurais cité au même titre que Le Conscrit de 1813 d’Erckmann-Chatrian. Le livre de Chevallier est à la fois savant et modeste. Savant, il l’est par sa documentation prodigieuse, par la précision de ses informations : Arnould Galopin était aussi un poète normand, et il a touché au cinéma (muet). Quant à la modestie de Chevallier, elle consiste à ne pas chercher à se faire valoir en se livrant à des exégèses aventurées. C’est une grande qualité. Il y a aussi de superbes reproductions de couvertures en couleurs.

Que lirai-je en priorité ? Entre une centaine de titres, je me laisse le choix entre L’Espionne du cardinal (1903), Le Docteur Oméga (1906) et La Ténébreuse affaire de Green-Park (1910) …. Si je les trouve.